Résumé: Dans La Maison vide, Mauvignier déploie une vaste fresque familiale où les murs d’une demeure abandonnée révèlent les cicatrices d’un siècle et demi d’histoire. À partir de 1976, la réouverture de cette maison exhume un piano, des photos mutilées et des objets chargés de mémoire. Trois figures féminines dominent : Marie-Ernestine, pianiste sacrifiée au patriarcat; Marguerite, humiliée à la Libération; Jeanne-Marie, gardienne des apparences. À travers elles, l’auteur explore les silences, les hontes et les transmissions invisibles qui façonnent une lignée rurale. Le roman interroge la filiation, les violences intimes et la mémoire collective, offrant une méditation puissante sur les héritages enfouis et la persistance des fantômes familiaux.
Résumé: Aube, jeune coiffeuse d’Oran, porte sur sa gorge la trace inaltérable d’un passé meurtri : une cicatrice qui l’a privée de la parole et d’un morceau d’enfance pendant la décennie noire. Entre souvenirs fragmentés, imaginaire vif et dialogues intérieurs avec un enfant à naître, elle devient le réceptacle des violences collectives et du silence imposé aux femmes. Le roman déploie une mémoire nécessaire, interroge la violence politique et religieuse, la culpabilité des survivants et le désir de dire malgré l’absence de voix, mêlant poésie rugueuse et exigence morale qui font de ce récit un acte de témoignage et de résistance.
Résumé: « Veiller sur elle » déroule la vie de Michelangelo Vitaliani, dit Mimo, sculpteur d’origine modeste qui, vieux et retiré dans un monastère, veille sur une dernière statue devenue énigme et scandale. Il se remémore son enfance de pauvreté, l’apprentissage brutal dans un atelier, sa rencontre bouleversante avec Viola Orsini, héritière libre et farouche, et leur amour impossible traversant les soubresauts de l’Italie du XXe siècle et la montée du fascisme. Roman-fresque, il mêle destin individuel et grande Histoire, explorant le rapport à l’art, au corps et au pouvoir, la fragilité des vies face aux idéologies et la force d’une création qui dérange et fascine.
Résumé: Le Livre « Vivre vite » retrace le vertige intime d’une femme qui revisite la mort accidentelle de son mari pour en dénouer les chaînes de causes et d’irrésistibles hasards. À travers une série de « si » scrutant décisions, rendez-vous manqués, dettes familiales et choix anodins, Brigitte Giraud recombine les fragments d’une vie partagée et raconte la présence toujours vive du disparu dans les objets, la maison et les silences. Le récit mêle autopsie du destin et confession mesurée, conjure la culpabilité sans spectacle et transforme le deuil en enquête morale où l’amour, la colère et la mémoire dessinent, page après page, la possibilité de continuer.
Résumé: Diégane, jeune écrivain sénégalais exilé à Paris, découvre un roman mythique paru en 1938, Le Labyrinthe de l’inhumain, signé T. C. Elimane, auteur disparu et devenu légende. Fasciné, Diégane entreprend une enquête qui le mène d’archives en rencontres, du Sénégal à l’Argentine, révélant les fractures du colonialisme, les trajets de la littérature et les ombres du scandale littéraire. Le récit mêle autofiction et enquête historique, interroge l’origine des voix, la responsabilité de l’écrivain et la mémoire des violences, jusqu’à une révélation qui remodèle la vérité des histoires transmises.
