Résumé: Dans La Maison vide, Mauvignier déploie une vaste fresque familiale où les murs d’une demeure abandonnée révèlent les cicatrices d’un siècle et demi d’histoire. À partir de 1976, la réouverture de cette maison exhume un piano, des photos mutilées et des objets chargés de mémoire. Trois figures féminines dominent : Marie-Ernestine, pianiste sacrifiée au patriarcat; Marguerite, humiliée à la Libération; Jeanne-Marie, gardienne des apparences. À travers elles, l’auteur explore les silences, les hontes et les transmissions invisibles qui façonnent une lignée rurale. Le roman interroge la filiation, les violences intimes et la mémoire collective, offrant une méditation puissante sur les héritages enfouis et la persistance des fantômes familiaux.